[terminé] Ma sœur hein ? Bon entre. [pv Jessie]

Voilà maintenant quelques jours que je me posais des questions concernant l'existence de ma sœur. J'avais donc une sœur ? Mon père apparemment avait lui aussi bien des secrets. M'enfin, heureusement, elle n'a pas connue sa belle mère, ou ma mère si je puis dire. Car ma mère n'était pas une vampire non.

Et à en croire ses facultés que j'ai vue l'autre jour, j'ai bien vue qu'elle avait l'habitude de ses capacités de vampire. Donc elle devait sans doute l'être à la naissance. Puis je vois mal ma mère abandonner un enfant. Déjà qu'elle serait capable de le tuer pour "sauver son âme" alors bon.

Pour tout ça, je n'avais qu'à attendre. J'avais enfin préparé mon bureau et afficher deux annonces au camps des monstres lors de mes jours en forêt. Désormais propre, lavé, je n'avais qu'à attendre un client. Mais rien.

Je me faisais chier toute la journée à attendre, et je ne reçu personne. Jusqu'à ce que quelqu'un sonne à la porte. Je me hâtais de descendre les marches du grand escalier principale pour aller ouvrir, lorsque mon invitée ne fut pas celle que j'attendais. Si, enfin oui et non.

- Ah, ma sœur. Tiens entre je t'en prie.

Elle ne devait sans doute pas s'attendre à cet accueil mais bon, j'étais imprévisible après tout. Un peu sarcastique aussi. L'entretien de la maison en plus, je me devais d'engager ou de trouver une bonniche ou encore un majordome. Et cette fille là était parfaite.

Soyons honnête, je me demandais si oui ou non, je lui proposerais d'emménager pour resserrer nos liens. Car le sang des Tucker coule dans nos veines alors ce serait normal de s'entraider. Mais je voyais surtout les intérêts, elle pouvait faire le ménage avec sa super vitesse, voir les plus petites poussières de ses yeux perçant... Et garder la maison la nuit. Au moins je me sentirais moins seul.

- Assied toi je t'en prie. Tu veux quelques choses ?

Nous avions tournés à droite de l'entrée après avoir fermé la porte, puis je l'avais conduit jusqu'au salon, une grande salle de séjour. Désignant un fauteuil derrière une petite table basse en verre, j'étais prêt à lui servir à boire et à manger, car il restait beaucoup de choses ici. Mes parents étaient assez riche, et cela ne faisait environs qu'une semaines qu'ils étaient morts. Je me devais de tous finir.

Deux jours s'étaient écoulés depuis ma rencontre avec mon blond de supposé frère... J'avais réussi à chasser quelques biches mais ma soif de sang n'était pas assouvie. D'ailleurs, je commençais à être faible. C'était étrange... Cette envie de vomir à chaque goutte de sang animal.

Dès que je croisais le chemin d'un humain, mes crocs sortaient automatiquement et j'avais envie de le vider de son sang. Que c'était-il passé bon sang? Peu importe. Il fallait que j'aille en ville à tout prix. Tuer un humain sans importance n'allait pas me faire gerber à mon avis.

J'avais enfin trouvé un emploi. Serveuse. Rien de passionnant mais pour reconstruire sa vie, il fallait bien ça. Marchant en ville, j'aperçu une grande bâtisse où plutôt un manoir. Etrange. Il était immense et m'intriguait vraiment. Des vampires vivraient ici ? Des oubliés ? Des humains où encore des éternels? Il devait dater en tout cas.

M'approchant du pallier, je respira à fond puis avec ma plus grande curiosité, je frappa à la grande porte. Mon regard se figea alors...

* Le blondinet... Oh non... *

A ma plus grande surprise, j'avais retrouvé celui qui m'intriguait le plus en ce moment à part mon problème de bouffe. Le Tucker 2 m'avait dit d'entrer en prononçant " Ah, ma sœur. " Ma sœur? En savait-il plus sur moi que je n'en savais sur lui ? Qu'importe. C'était l'occasion pour moi de le harceler de questions.

- Toi ? T'as décidé d'être à peu près gentil aujourd'hui ?

Je souriais niaisement mais laissais paraître un regard rempli de satisfaction. Peut être avec une pointe de joie d'ailleurs. Quelque chose à part mon boulot allait jouer en ma faveur à ce jour ? Ca restait à voir car ce mec était sans doute aussi imprévisible que moi.

Je le suivit alors jusque dans la salle de séjour et m'assis sur le fauteuil qu'il m'avait indiqué de la main. Je croisa les jambes et le dévisagea un instant avant de parler sérieusement...

- Je veux bien un whisky pur s'il te plais. Au fait, je pense que tu me dois certaines réponses...

Alors que j'avais accepté cette fille qui ne se gênait pas pour rentrer comme si c'était normal, je fus étonné de voir qu'en faite à ce niveau, elle me ressemblait beaucoup. Bon, j'avais pas vraiment envie d'être très sérieux. Par contre, l'envie d'allumer la sono en revanche, ça me manquait ça.

En faite je voulais surtout m'amuser. C'est pourquoi lorsqu'elle me répondit que j'avais envie d'être gentil aujourd'hui, je pris rapidement la télécommande pour lui souhaiter la bienvenue en mettant la musique pas très forte. On pouvait bien mettre un peu d'ambiance tout de même non ?Bon pour ce qui fut du reste, elle me demanda un verre de Whisky pur.

Sans oublier les réponses aussi. Bon pour ça il me fallait déjà une question. M'approchant d'un placard à deux pas du canapé, j'ouvris la petite porte et sortis une bouteille de clan Campbell, ainsi que deux verres. Hé oui, dans ce grand salon entouré de sculpture au mur, de livre ect... Je connaissais toutes les cachettes de mon père pour l'alcool.

Bon, après nous avoir servit, je me décidais enfin à m'asseoir, puis à lui répondre justement.

- Alors, je t'explique. D'après ce que j'ai déduis, tu serais la fille de mon père qui est donc mon père mais ta mère n'est pas la mienne et la mienne n'est pas ta mère donc tu comprends qu'à mon avis ta mère s'est sauvé avec toi sans doute parce que c'était une vampire.

Hé oui, mon intelligence secrète et inconsciente me permettait souvent de deviner des choses juste. Je servis les deux verres, avant de me préparer à trinquer. La maison était belle, puis la musique comblait mon envie de bouger un peu en gesticulant.La vie de manoir, une vie de rêve que j'ai connu depuis mon enfance.

Celle ci en revanche, n'avait sans doute jamais vécu une telle chose. C'est pourquoi j'avais hâte de continuer cette conversation pour l'inviter, au moins elle fera le ménage !Bon évidemment je ne ferais pas le tyran et je lui laisserais une chambre avec la liberté de tout faire ici. A moins qu'elle ne préfère se tirer dans son trou à monstre. Au pire... Bref, j'attendis un instant de toute façon, il n'était pas encore l'heure d'engager ce sujet de conversation.

Je le regardais mettre la musique, une musique entrainante d'ailleurs. Je ne pouvais pas m'empêcher de taper légèrement du pied sur ce rythme électro mais je gardais tout de même mon sérieux. Surtout quand il s'est assit pas très loin de moi pour me répondre.

Mes sourcils se fronçaient à chaque fois qu'il parlait de "mère"... En clair, le blond et moi étions demi-frères, super. Je ne pouvais pas rêver mieux comme situation ! Un demi-frère, un espèce de jeune complètement fou et impulsif et peu sympathique. Enfin, ça dépendait visiblement. Je me demandais s'il jouait avec moi où plutôt si ce je n'étais pas qu'un simple pion dans ses futurs plans. Plans qui ne seraient pas plaisants à mon avis.

Je détourna le regard un instant pour regarder mes pieds. Il n'était pas si débile qu'il en avait l'air en fait... Il pouvait même avoir un peu d'intelligence d'après ce que j'entendais. Je pinça les lèvres quelques secondes avant de le remercier pour le verre et lui répondre.

- Eh bien... Pourquoi nos parents nous auraient-ils cachés tout ça dis moi ? Nous méritions de savoir la vérité surtout que... Tu as quel âge ? Hm. Et tu t'appelles comment ?

Je ne savais même pas son prénom alors que lui avait un avantage sur moi... En deux jours, il avait pu se renseigner à mon sujet dans des livres ou alors grâce à sa réflexion. Réflexion... Lui? Moi, avec un manoir pareil, j'aurais déjà tout étudié et trouvé des tonnes d'indices sur les secrets de nos parents.

Mais malheureusement, je ne pouvais pas. Même en habitant au camp des monstres provisoirement, je préférais rester un maximum dans la forêt de peur de me faire traquer moi aussi. Bref, peu importe. J'étais là, assise à côté d'un frère inconnu, blond, et je m'apprêtais à trinquer avec lui.

De plus, je commençais réellement à être mal à l'aise en sa présence. Parce que ça avait beau être mon frère, il sentait l'humain et du sang bouillonnait dans ses veines. Du sang chaud... Qu'est ce que je donnerais pas pour y goutter...? C'était de la folie d'être aussi proche de lui alors que ma résistance n'était pas au top ces jours ci. Je me répétais sans cesse...

* Ne le bouffe pas. Ne le bouffe pas. *

Je serrais les dents et attendait tout de même sa réponse à mes nouvelles questions.

Alors que nous étions sur le point de trinquer, elle commençait à se plaindre comme quoi nos parents auraient dû nous le dire et des choses du genres. Pour moi ça n'avait pas vraiment d'importance étant donné que maintenant qu'ils sont morts, je n'allais même pas pouvoir me venger. Putain...

- On s'en fou, ils sont morts.

Ben oui quoi, elle allait pas me chier une pendule pour si peu. Après tout, je possédais un beau manoir, un bureau, j'étais tranquille moi. D'ailleurs je me décida enfin à lui parler de ce fameux projets que j'ai en tête depuis un bon moment. Après avoir bu une gorgée, la sonnette retentit, mais je n'en fus rien.

- Je suis Julian V. Tucker. Et au faite dit voir, tu veux vivre ici ? Du moment que les lieux sont propres, tu peux avoir ta chambre.

La sonnette reprit, c'était agaçant. Mais qui pouvait bien venir sonner puis me faire chier à cette heure là surtout ? Bon, je me leva deux petites secondes avant de voir la porte s'ouvrir du peu que je puisse le voir. Un policier avança dans ma direction.

- Julian V. Tucker ?

M'approchant en furie, j'étais vraiment désespéré là, entre un vieux, un vampire et maintenant un flic, j'étais sur le point d'exploser. Alors après m'être avancé en vitesse vers le seuil de l'entrée, je répondis au flic.

- Quoi ?!

Il me présenta un petit papier comme quoi qu'un vieil homme était en ce moment recherché, suspecté d'être un oublié.

- Aha allons, c'est une blague, le vieux Grammard est mort depuis longtemps et ce n'est qu'une légende en plus.

Le flic n'avait pas l'air de plaisanter en m'annonçant que des témoignages affirment qu'il était bel et bien en vie, et ma couverture de chasseur de tête devait bien se montrer intéresser pour cette proie, maintenant que je le savais.

- Allons Julian, si tu sais quelques choses dit le nous, car même si tu veux le capturer toi, ce type peut parler aux animaux tu n'y arriveras jamais.

De mon sourire niais, les yeux à demie ouvert, je commençais à croire qu'il avait raison. Effectivement, je ne pouvais pas faire grand chose. Je n'étais pas encore assez expérimenté et puis ils ne savent pas que je suis moi même en possession de don. Pour eux je me servais des veilles armes de mon père, disposés dans l'atelier du manoir.

- Mais bien évidemment, il se trouve près des champs de maïs ! Bon ce fut un plaisir de vous aider, allez, allez, au revoir...

Après cette information, je m'empressais de fermer l'entrée du manoir en mettant limite le flic à la porte sans lui demander son avis. Me retournant, j'aperçus de nouveau Jessie, mais elle semblait avoir faim. Alors une petite idée me vint à l'esprit.

- Alors, cette nuit tu vas attaquer Grammard et tu vas le bouffer avant que les flics se pointent là bas. Juste un truc, si tu peux me ramener sa tête...

Ben oui, nous devions encore discuter mais après au moins elle pourra faire ce qu'elle a à faire. Nous devions d'abord parler de ma proposition d'emménagement, car je n'avais pas balancer cela dans le vent. Si je pars enquêter, il faudra bien que quelqu'un reste à la maison non ? M'enfin bref, j'attendis d'abord de voir ce qu'elle allait me répondre.

Je regardais le garçon ou plutôt Julian, parce qu'il s'appelle Julian finalement le minet d'un air blasé. La mort de nos parents ne l'inquiétaient pas plus que ça mais ce qu'il ne savait pas apparemment c'est que personne, ni lui, ni moi étions en sécurité. Sans plus attendre, je me suis levée du fauteuil et je l'ai regardé avec un air mauvais quand il m'a demandé où plutôt suggérer de vivre avec lui du moment que j'entretenais la maison.

- Je te demande pardon ?!

Non mais pour qui il se prenait ce crétin? J'étais une vampire assoiffée de sang, je n'avais qu'à lever le petit doigt pour qu'il crève sur le champ. Je savais qu'il avait quelque chose derrière la tête, c'était trop parfait ce comportement de gentleman. Quelques minutes après, le fameux flic avait fait son apparition et grâce à mon ouïe hyper développée comme tout le reste de mes sens, j'ai pu suivre toute la conversation.

Le vieillard était donc un oublié... J'ai souvent entendu parlé de ces gens là où plutôt j'avais lu ça dans les affaires de ma mère comme quand j'ai trouvé ce fameux acte de naissance. Lui, qui ne jouait pas à mon avantage par contre. Le pire restait à venir...

Ma soif s'amplifiait d'avantage donc je me suis assise à nouveau réfléchissant à un moyen de me nourrir au plus vite quand Julian ajouta son idée débile, comme d'habitude. Mon côté blasé sortait de nouveau et se voyait très bien d'ailleurs. Je m'approcha de lui vivement et prit sa petite gueule dans une main presque fermement.

- Ecoutes moi bien, ce n'est pas parce que j'ai accepté d'entrer dans ce manoir et dans ta vie en tant que sœur que tu as des droits sur mes faits et gestes. En ce moment, je meurs de faim donc il ne me faudrait pas plus d'une demi seconde pour faire de toi un pauvre petit cadavre. Je pense que tu n'as pas envie de ça, Julian V. Tucker, n'est pas? Maintenant, toi et moi allons discuter sérieusement mais d'abord, j'ai un truc à faire.

Je souris alors d'un air narquois avant de me diriger au plus vite vers la porte pour interpeller d'un air sensuel le flic qui partait en ronchonnant.

- Monsieur l'agent ! Excusez mon frère, il a peu de courtoisie ces jours ci... Venez donc par ici, je vais me faire pardonner à sa place.

Je continuais de sourire tout en l'attirant jusqu'à moi grâce à mon charme de vampire légendaire. Une fois qu'il fut à mes côtés, je l'attira dans le jardin derrière la maison, posa ma main sur sa bouche et lui arracha la gorge d'un coup sec. Mes crocs firent le reste... Le sang me faisait nager dans le bonheur, c'était le cas de le dire. En quelques minute à peine, je l'avais vidé de son sang ce cher policier.

Récupérant un maximum de force, je m'essuya la bouche et vérifiant qu'aucun voisin ne traînait dans le coin, j'entra dans le manoir avec lui dans les bras pour le poser maladroitement sur le fauteuil avant de m'étirer.

- Bon, on en étaient où frangin?

Je souriais de toutes mes dents.

Alors que nous étions en train de parler calmement, la vampire commençait déjà à s'énerver, ce qui me fit particulièrement rire. En faite elle avait compris que si elle devait rester, il fallait qu'elle fasse un peu de ménage, étant plus jeune que moi sans aucun doute, je me faisais une joie de la voir s'enrager.

Après avoir répondu au flic, elle s'empressa de m'attraper par la gorge avant de me dire des choses un peu menaçante, ce qui me laissais encore plus excité, je fermais les yeux, puis exerçant mon sourire niais, je lui répondis avec ma plus grande sympathie.

- Ne te gêne pas si tu veux me tuer, je m'en moque moi. Par contre si tu ne me lâche pas, je te lance un regard assassin, le même que celui dont je me suis servit pour brûler ma mère. Et si ça fonctionne je ne pense pas que tu apprécies cela.

Dehors il pleuvait toujours, après m'avoir lâché, elle accourut au chevet du policier avant de l'inviter à l'arrière du jardin.

* Hé merde ! *

Sachant déjà ce qu'elle comptait faire de lui, je m'empressa de rentrer le cadavre une fois qu'elle l'avait achevé, pour ensuite le faire tomber du haut du premier étage en laissant des tâches de sang partout dans l'escalier. J'accouru ensuite en panique vers son collègue qui attendait en voiture avant de lui annoncer l'accident. Laissant Jessie se cacher dans la demeure.

Les médecins sont venus, les pompiers, les autres flics, génial. Une vrai basse court. Mais au bout de deux heures, le danger de m'accuser moi était enfin écarté. Merci à l'avocat de mon père. Surtout que le vieux Grammard était leurs priorités. Au moins les flics n'avaient plus de piste. Je rentrais à la suite, pour parler de nouveau avec ma sœur.

- Hé bien on en était... Ah oui, tu ne voudrais pas garder la maison et m'aider un peu à la nettoyer ? Au moins ça te fera un meilleurs toi en ces temps sombres.

Bon, au moins j'avais un peu de compassion mais voilà quoi. Je couru rapidement dans la cuisine pour sortir du four le lapin que j'avais préparé un peu plus tôt afin de pouvoir manger. Un lapin rosée au champagne.

J'attendais donc dans la maison que tout le monde parte. Allongée dans le canapé du salon, je sirotais mon verre de wisky tout en tripotant mes cheveux mouillés à cause de la pluie. Julian rentra enfin...

Je me redressa pour m'asseoir correctement l'écoutant me refaire sa proposition, et le voyant partir à toute vitesse dans la cuisine, je ne pu m'empêcher de sortir un rire mauvais avant d'hausser la voix...

- Si tu fais cramer la bouffe, compte pas sur moi pour entretenir la maison !

Je finissais mon verre tendis que mon regard se posa sur le meuble principal de la pièce. Des photos encadrées régnaient sur celui ci. Je pencha alors la tête de côté fronçant légèrement les sourcils, je posa mes yeux sur une en particulier.

* C'est lui le padre ? *

Me demandais-je tout en me levant en direction du meuble. Je pris le cadre dans mes mains et resta un long moment fixée dessus... Je déposa ensuite le cadre au plus vite avant de me diriger dans la cuisine et croiser les bras tout en regardant mon frère se battre avec son plat un peu trop cuit.

- Je veux bien t'aider à t'occuper de la maison mais en échange, je veux que tu me promettes que tu m'aideras à survivre. Evidemment, je t'aiderais aussi si tu marches avec moi.

Je souriais à nouveau d'un air niais puis regardait la fumée s'échapper du plat en me retenant d'éclater de rire. Julian était finalement marrant sous ses airs de petit con méchant. Je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que nos parents ont tout gâcher car on aurait sans doute pu être une famille heureuse s'il n'y avait pas eu toutes ces histoires. En parlant d'histoire, celle que nous vivions tous les deux et que nous allions vivre encore n'était pas de tout repos. Il fallait qu'on s'entraide, il fallait qu'on affronte tout ensemble même si dans la tête de mon frère, tout semblait plus que flou à mon avis.

Alors que mon plat était en train de brûler un peu trop, j'ouvris la porte du four, posant le tout sur la table. Elle se moquait de moi, au moins elle avait acceptée de vivre à la maison. Tant mieux, nous allions pouvoir restaurer cette maison et éviter que les pièces ne soient trop grande.

- Oui naturellement tu pourras survivre ici ne t'inquiète pas. Ce sera moins flagrant qu'une fille qui se rend au légendaire camps des monstres, tu ne peux pas te permettre de faire les deux tout de même.

Une fois les assiettes mises sur la table, j'ouvris le tiroir pour sortir les couverts. J'avais faim, et soif. Laissant les verres et le whisky dans le salon, je pris de nouveau verre dans le placard de la cuisine, puis sortit les sauces et l'Oasis du frigo.

Nous étions prêt à mangé, alors nous mangions. J'avais faim, et soif, donc bon je me satisfaisais à ma guise. Alors que nous savourions notre somptueux repas, nous étions justement en train de discuter, cherchant une solution pour qu'elle puisse se nourrir sans que l'on soit découvert.

- Hm... Déjà on devrait s'occuper du vieux Grammard, ça te fera suffisemment de nourriture pour tenir. Moi avec mes contrats, si jamais j'ai des cibles à éliminer, tu pourras également savourer leurs sang.

Disais je d'un sourire niais, les chambres étaient prêtes, la sienne se trouvait à l'étage, dans l'aile gauche. La mienne était au fond de cette aile d'abord. Sinon les salles de bain sont directement reliés aux chambres. Il ne manquait plus qu'un majordome.

J'écoutais attentivement chaque réponse de Julian... Tout semblait tranquille dans ce manoir et à vrai dire, je m'y sentais vraiment à l'aise. Restaurer cette vieille bâtisse serait un vrai jeu d'enfant pour moi en tout cas. J'étais de nature rapide et efficace après tout...

Je souriais légèrement à la première réponse de mon frère. Nous allions pouvoir nous entraider enfin et donc, survivre peut être. Je l'avais aidé à mettre les couverts sur la table et m'étais assise juste en face de lui regardant mon assiette en grimaçant.

* Pour survivre, moi, il faudra que je tue... *

J'essayais tant bien que mal de manger mais ma gorge se serrait à chaque bouchée. Heureusement, le sang du flic m'avait un peu rassasiée. Je pris alors mon verre avant de boire le liquide qu'il y avait dedans cul sec.

- Tu as raison. Après tout, ils nous a agressé avec un nuage de frôlons et puis... Ca évitera qu'on trouve l'existence d'un oublié. D'ailleurs, il me semble que si les flics le trouve, ils reviendront quand même à un moment vers toi non?

Je regardais Julian d'un air pas inquiet mais presque. Je posa mon verre et jouais vite fait avec. Je venais enfin de me rendre compte que le danger grouillait dehors pour n'importe quelle espèce mais surtout pour les humains.

J'attendais la réponse de mon frère qui s'empiffrait et leva les yeux au ciel face à ce comportement quelque peu enfantin.

Il est vrai que les oubliés doivent éviter d'attirer l'attention sur eux. Mais ça ne voulait pas dire qu'il fallait non plus se cacher aux yeux des humains et se tuer tous entres nous. Non, mais moi j'aimais ça. Je voulais le tuer par pure adrénaline, non par crainte.

Après tout ils n'avaient aucun moyen de remonter jusqu'à moi, par contre d'autres habitants autour seraient en danger, c'est pourquoi j'hésitais car ce serait tellement mieux si les habitants autours seraient traqués. Mais bon ça ferais moins de nourriture pour ma soeur.

- Tu te trompes, l'existence d'un oublié les pousseront seulement à chasser encore plus dans le bois et attireront les traqueurs. Donc ce seraient plus les camps de monstres qui risqueraient quelques choses si les humains découvrent que ça rôde. Et qui dit ça dit moins d'oublié à manger pour toi. Donc il faudrait que nous nous occupions de lui.

Savourant mon verre d'Oasis, je réfléchissais justement à un moyen d'en tirer profit, après tout, je pouvais toujours essayer. Peut être devrais je proposer un contrat d'escort à ce vieillard, prendre son argent et le donner à manger à Jessie. Mais ce vieux croulant ne voudra jamais établir un accord avec moi. Donc je devais trouver une solution.

D'abord je devais m'entraîner, c'était ça le plus important ! Ensuite, Jessie possédera de l'argent donc au niveau des courses, c'était très bien. Mais moi dans tout ça ? Je devais vite me faire des contrats sinon nous serions embêter. je devais me forger une réputation. Continuant de déguster notre somptueux repas, je réfléchissais à un plan d'abord pour piéger le vieillard.

- Bon, il nous faudra plus de type pour que tu puisses bouffer alors... Le mieux c'est que nous trouvions un appât pour le vieux. Tu pourras avoir deux personnes comme ça. Tu résistes jusqu'à combien de temps ? Une semaine ?

Si c'était le cas, alors nous devrons attendre qu'elle atteigne sa limite pour ne pas faire de gaspillage. Nous avions ainsi suffisamment de temps pour nous préparer et donc nous serons sur de réussir au moins. J'étais impatient de passer à l'action, mais je devais attendre. Profiter de ma petite vie tranquille pour le moment.

Je commençais vraiment à me dire que mon frère était intelligent. Il nous fallait construire un plan de taille pour que tout deux ont en tire profit. Ainsi, je pourrais me rassasier à ma guise et sortir mon frère de sa misère.

* Pas mal tout ça... Comment allons nous faire alors...? *

Je finis mon verre et m'étira avant de passer ma main dans mes cheveux tout en réfléchissant comment trouver un appât pour le vieillard. Un véritable humain assouvirait ma soif d'avantage plus qu'un vieil oublié en plus... Mais il fallait que ça soit quelqu'un sans histoire où alors un clochard.

Je regardais alors à nouveau Julian et grimaça à ses deux nouvelles questions en répondant pas très à l'aise.

- Je n'ai réussi qu'à vider un seul corps Julian. Ce qui veut dire que ça ne sera pas une semaine mais 3 ou 4 jours maximum... J'ai beau être vampire depuis ma naissance, il me faudra plus de force pour t'aider.

Je baissais la tête en soupirant avant d'écarquiller les yeux car une idée merveilleuse me vint en tête.

- Et si nous trouvions à majordome au plus vite ? Je ne serais pas obligée de le vider de son sang mais lui pourrait m'en donner un peu tous les jours nan ? Et tuer le vieux Grammard une fois que j'aurais toute ma force ?

Réellement, je ne savais pas du tout ce que j'allais faire... Une chose était sûre, il fallait d'abord de tuer le vieux Grammard et ensuite se faire oublier pendant 4 jours. Du moins, pour ma part. Les vampires sont beaucoup plus reconnaissables que les autres à cause de leurs yeux rouge et puis mettre des lunettes de soleil constamment ne m'enchantait pas vraiment.

Blasée par mes réflexions, je laissa tomber ma tête maladroitement sur la table et ronchonna.

- Je suis foutue...

Sandales de Julian:

Bon, l'heure n'était plus au repas, mais à l'entraînement habituel. Me levant afin d'enfiler mes sandales, j'étais prêt à m'entraîner tranquillement. Mais avant, je répondis à Jessie pour l'idée du majordome et de son autre phrase qui m'avait également fait réfléchir.

- Jess, tu ne dois pas me sous estimer, je suis capable de me défendre, l'idée du majordome est formidable, et allez à la chasse aux humains ne me dérange pas, tout comme les autres races car je suppose qu'il n'y a pas que des vampires sur terre.

Oui, nous devions nous préparer, mais aussi nous entraîner. Vue que trois jours suffisent à la faire patienter, j'étais prêt à partir à la chasse au vieux Grammard. Seulement pour ça, j'allais avoir besoin de m'entraîner pour faire face aux bestioles car un type capable de parler aux bêtes, peut s'avérer très dangereux.

Je m'avançais dans la grande salle derrière le salon. Des cibles étaient collés au mur. J'allumais la chaîne Hi-Fi de mon défunt père, avec un peu de musique pour bien me mettre dans le bain. Concentré, j'essayais de jeter les trois poignard en argent que nous possédions. Des armes aiguisés appartenant à nos ancêtres.

Oui, nous n'avions pas eu un manoir pour rien après tout. Il est clair qu'en feuilletant un peu les livres, nous pourrons facilement constater que nos ancêtres n'étaient pas étranger aux histoires surnaturelles. Ayant vécu ici depuis longtemps, ils ont du en apprendre des choses.

- J'ai pu lire dans les livres que les vampires craignent le bois, les loups garou eux sont un peu plus sensible à l'argent. Donc je vais m'entraîner à jeter des poignard de plus en plus loin.

Je commençais à quelques mètres de la cible et ce fut un fiasco totale. La lame n'avait même pas été planquée. Je décidais donc de regarder à nouveau un vieux bouquins qui parlaient de lancer d'armes et de ces choses là. Le bras derrière la nuque, la main cassé, le coude en angle. C'est ce que j'essayais de faire justement.

Laissant voguer ma force et partir la lame, je réussis à l'enfoncer à l'extrémité de la cible. J'avais réussit à planté, mais pas à viser juste. Je recommençais, encore et encore pour savoir justement par le même geste, où était mon viseur. Forcément à des moments, je réussissais. Mais on ne devient pas un professionnel comme ça du jour au lendemain.

- Entraîne toi aussi si tu veux, c'est remplit de jouait ici.

J'avais également reculé de quelques mètres, j'y arrivais un peu mais il y avait encore un sacré travail à fournir.

J'avais une nouvelle fois de plus écouter Julian qui était en fait beaucoup plus mauvais qu'il n'y paraissait. Je souriais fièrement car mon idée n'était pas mal du coup et tout en le regardant se préparer pour son entrainement, je me leva également pour le suivre, croisa les bras et le regarda jouer avec ses poignards.

Le voyant galérer, j'ai éclaté de rire plusieurs fois et tout en jetant un coup d'œil aux armes qu'il y avait dans la pièce, je m'avança vers trois autres poignards en argent et les pris en main avant de me mettre en position face à la cible d'à côté. Fronçant les sourcils et respirant à fond, je lança ma lame en direction du centre de la cible et réussit à la mettre sans difficulté.

* Ah, je me débrouille encore bien. *

Je visa à nouveau avec un des autres poignard et fit malheureusement un trou dans le mur. Je grimaça et essaya avec ma dernière lame de me concentrer sur le centre à nouveau. Le poignard fit tomber l'autre au sol et se planta pile au bon endroit.

Je souriais, fière de moi et regarda Julian qui allait sûrement m'en vouloir de savoir un peu maîtriser les poignards en argent. Du moment que c'était de l'argent, je m'en foutais de toute façon... Retirant la lame de la cible et posant les trois armes sur la table, je me retourna en direction du mur d'à côté et sauta sur le haut de l'étagère qui se trouvait là également. Elle bougeait légèrement...

- Je pense qu'il faudra remplacer certains meubles ici. D'ailleurs, après l'entrainement on devraient aller acheter quelques trucs parce que le manoir a vraiment besoin d'être rénové.

Je descendis de l'étagère souplement et posa mes mains sur mes hanches tout en regardant autour de moi.

Alors que nous étions en train de nous entraînés, je fus rapidement exténué. Contrairement à Jessie qui elle, n'avait ni trop de mal à être endurante, exploser un mur et planter correctement ses poignards.

- Tu as de la chance, les facultés de vampire te permettent tellement de choses.

J'y arriverais moi aussi, après tout avec de l'entraînement et de la bonne volonté, je suis sûr que je pourrais faire des étincelles. Je m'ennuyais tellement sans toutes ses actions, j'avais encore besoin de m'entraîner. Ma technique devait se faire un peu plus forte. Il était vingt-deux heures, nous devions peut être passer à autres choses. Une heure de lancé était bien suffisant. Je me rendais ensuite dans le jardin, où se trouvait un beau tas de feuille.

Un seul ennuie, en ce moment il pleut tout le temps alors mes étincelles de flammes de briquet... Sont un peu trop faible face à ça. Un seul objectif, allumer le tas de feuille morte sous la pluie. Certes c'était difficile, mais le meilleurs moyen d'acquérir de l'expérience, était d'effectuer les tâches les plus difficile. Je me concentrais donc sur le gros tas de feuille en attirant mon esprit colérique.

Je pensais aux gouttes d'eau, au faite d'être mouillé, ce qui m'agaçait, car il me fallait être énervé pour réussir l'étincelle. La colère me sert à accentuer la flamme. Ainsi donc je réussis au bout de vingt minutes à allumer une petite étincelle, mais rien de plus. C'était beaucoup trop difficile. Plus le temps passait, plus mon pouvoir évoluait, mais le maîtriser, c'était autre choses.

Une fois de nouveau concentré, je fermais les yeux pour visualisé le tas de feuille dans ma tête, pour ressentir une haine envers celui ci. Ensuite j'ouvris les yeux et fis de même. Une légère flamme vint se poser sur le tas de feuille, mais s'éteignit aussi tôt sous la pluie.

L'entrainement se passait beaucoup trop simplement pour moi. Je regardais mon frère se battre avec ses petites flammes et analysais tous ces faits et gestes. Maîtriser un pouvoir devait vraiment être dur pour lui. Je ne savais pas tant de choses que ça sur les oubliés après tout.

La pluie n'en finissait pas de tomber, j'avais l'impression d'être un poisson sans aquarium. J'étais trempée jusqu'aux eaux mais j'essayais tant bien que mal de comprendre comment il jouait avec son don.

- Pourquoi tu ne penses pas à quelque chose qui t'énerves d'avantage? Un truc que tu détestes vraiment.

Je frottais mes cheveux tout avançant derrière le tas de feuilles. Soudain, j'eus une nouvelle idée et souris toute seule pendant un instant avant d'agresser Julian verbalement.

- T'es aussi pourrit que ce tas de feuilles tu sais. Puis excuse moi mais étant vampire, je sens une drôle d'odeur. C'est vraiment dégueulasse un humain mouillé. T'es même pas capable d'allumer un tas de feuille et tu te prétends grand ?!

Sur mes paroles quelque peu méchantes, j'éclata de rire et m'adossa contre la clôture du jardin en faisant mine de regarder mes ongles.

- Tu ne m'arrives vraiment pas à la cheville frangin. J'ai pitié d'avoir un frère comme toi, vraiment.

Mon plan allait sans doute marcher. Julian n'aimait pas qu'on s'en prenne à lui comme ça... J'étais fière de ce que je faisais même si réellement, j'avais peur que ça soit moi qu'il fasse flamber. Remarque j'étais trop loin du tas de feuille. Si je devais mourir, tant pis. Au moins il aura fait une grosse flamme et pourra peut être par la suite comprendre vraiment le fonctionnement de son pouvoir.

Je me suis empressée de grimper sur le haut de la clôture tout en fixant mon frère qui j'espérais allait se mettre un peu en colère.

* Aller, concentre toi sur ce foutu tas de feuille bon sang ! *

Pensais-je tout en mordant nerveusement ma lèvre inférieure.

Alors que je commençais enfin à contrôler les étincelles du regard, je reçu un petit pic morale de ma soeur qui semblait chercher à comprendre le fonctionnement de ce pouvoir. A l'évidence, elle ne savait rien sur les oubliés, nous n'étions pas des supers héros. Ni des supers vilains. En faite la maladie nous a fournit ses dons, ou plutôt ses malédictions. Pour les maîtriser, ce n'était pas comme dans un film où l'émotion seul suffisait.

- Non seulement l'émotion, mais l'énergie. Je commence à comprendre. Je suis capable de créer une petite flamme de la taille d'un briquet, ensuite la flamme elle même est libre de son destin. Elle peut se consumer ou bien augmenter. Pour en faire une plus grosse, il faudrait que je sois vraiment en colère...

A ces mots, je n'avais pas eu le temps de sentir l'autre me bousculer par terre. J'étais trempé, je détestait l'eau. Ce n'était sans doute pas anodin au faite de mon don d'oublié. Mais je n'allais pas me laisser traiter comme ça. En rétorquant d'un air choqué pour savoir si elle allait bien dans sa tête, je reçu encore plus d'affront qui me mettait vraiment en colère. Je devais me concentrer oui, mais mon côté impulsif prit le dessus. C'est alors qu'en me relevant et en fixant la clôture, celle ci prit feu ! Je n'en revenait pas.

La flamme était aussi grosse que celle qu'il avait brûlé ma mère, soit un mètre de hauteur, deux mètres de largeurs. Incroyable, c'était vraiment moi qui avait fait ça ? C'était la deuxième fois, mais celle ci était plus incroyable que l'événement avec ma mère. Mon don se développait petit à petit, et je venais de trouver quelques choses de bien. J'ignorais au faite si ma soeur, qui était sur la clôture ne se retrouvait pas brûler.

Le plus choquant, c'était la résistance de ce feu qui se consumait aussi rapidement que la petite flamme que j'avais créer sur le tas de feuille. C'était bien de savoir ça, quelques choses faisait donc la résistance de la flamme. Celle ci d'ailleurs fut éteinte en quelques seconde grâce aux trombes d'eau, mais ce que Jessie ne semblait pas comprendre, c'était le faite que je ne voulais pour le moment pas faire une grosse flamme, mais une flamme résistante.

- Bon je pense avoir compris le truc. Allons nous coucher, on reprendra l'entraînement demain.

Suite à ça, je parcourus à nouveau le manoir pour monter à la salle de bain. Après une bonne douche bien chaude, je saisis mon pyjama, puis rejoignis ma chambre collée à la salle de bain, pour me mettre dans mon séduisant lit. Je fermais les yeux, sachant qu'au fond, j'étais fier désormais de ne plus être seul.